vendredi 21 août 2009

elle avait dix-sept ans…

elle avait dix-sept ans,
mais toute joie en dedans
avait disparu de son corps.
personne à ses abords
voyait cette tristesse.
elle avait cette ivresse
de souffrance en elle,
mais qu'y pouvait -elle?
elle avait dix-sept ans
et croyait encore au prince charmant.
un soir, elle pensait
l'avoir rencontré.
mais cet homme incroyable
était en fait pitoyable.
mais cela,elle ne le voyait pas
et elle s'est donné à ses bras.
et le lendemain,sans un au revoir
il est parti avec ses espoirs.
elle lui avait donné
son bien le plus précieux
il l'avait piétiné
et laissé sans dire adieux.
elle avait dix-sept ans
et ce nouveau chagrin en dedans
eût l'effet d'un électrochoc.
maintenant,la vie elle croque.

daniela

lundi 10 août 2009

hommes


ils sont sincères
quand ils espèrent
nous avoir auprès d'eux,
ils sont heureux
quant ils y réussissent,
la toile ils tissent
pour que nous restions.
après plus de questions.
ils s'en vont
comme ils sont venus!
même pas un reçu!
comment refaire confiance?
une fois la méfiance
installée, comment la faire disparaitre?
mais où est l'homme qui me la fera reconnaitre?


daniela

vendredi 7 août 2009

green

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encor de vos derniers baisers,
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez.

paul verlaine

dimanche 2 août 2009

L'albatros


Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,
L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.




Charles BAUDELAIRE
 
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